24 juin 2021 - Programme FitEvent
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Etude de la dynamique de l’ostéochondrose équine et des facteurs influençant son développement chez les chevaux de sport
Résumé
Parmi les espèces affectées par l’ostéochondrose dissécante, les chevaux sont particulièrement touchés avec de l’ordre d’un tiers des chevaux de sport atteints. Dans l’objectif de limiter la prévalence de cette affection au sein de la population de chevaux de sport wallons, trois axes principaux ont été étudiés au travers des études présentées dans cette thèse : l’évolution de la prévalence de l’ostéochondrose dissécante, la fenêtre d’évolution des lésions et l’identification de traits phénotypiques corrélés à la présence de fragments ostéochondraux.
Ces thématiques ont été investiguées à partir des données recueillies depuis 2006 sur plus de 1000 poulains de sport wallons. Les informations récoltées comportaient des bilans radiographiques standardisés, une anamnèse ainsi qu’une évaluation des conditions d’élevage.
Les études menées dans le cadre de cette thèse ont permis de démontrer que la fenêtre d’apparition et d’évolution des lésions au niveau des différentes articulations se prolongeait au-delà de l’âge de 12 mois chez les chevaux de sport. De plus, malgré la sélection de mâles reproducteurs indemnes d’ostéochondrose dissécante au sein des stud-books demi- sang, la prévalence de cette pathologie dans la population étudiée ne semble pas avoir baissé sur une période s’étendant sur 19 ans. Par ailleurs, le nombre d’individus affectés était significativement corrélé aux conditions d’élevage (nourriture et mode d’hébergement) et à la présence de phénomènes infectieux durant la croissance. Enfin, certains traits phénotypiques, notamment une taille au garrot élevée et un diamètre du métacarpien III large, étaient corrélés avec la présence de lésions, en particulier au niveau tarso-crural et métatarso-phalangien.
Les résultats de ces études suggèrent que pour réduire la prévalence de l'OCD au sein de la population de chevaux de sport, la sélection génétique basée sur l’exclusion des mâles reproducteurs atteints d’OCD, seule, ne suffit pas. De plus, l’observation faisant état que la fenêtre d’évolution des lésions s’étend au-delà de 1 an devrait être prise en considération lors de la réalisation des bilans radiographiques, du choix du traitement et souligne l’importance de maintenir des conditions d'hébergement et d'alimentation adéquates au-delà de cet âge. Enfin, la prise en compte de caractéristiques phénotypiques telles qu'une taille au garrot limitée pourrait faire partie des critères de sélection.
Lien vers le manuscrit complet : https://hdl.handle.net/2268/327926
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